6 Janvier 2022
Annoncé hier par le Comité International Olympique, les JO d’hiver de Pékin programmées du 4 au 20 février 2022 se tiendront bien aux dates initialement prévues malgré une pandémie de Covid-19 qui menace encore fortement les quatre coins de la planète avec ses variants Delta et Omicron. Le CIO rassure donc athlètes et supporters en faisant taire les rumeurs qui vont bon train depuis quelques semaines quant à l’annulation de ce grand évènement sportif et confirme sa tenue avec bien sûr un renforcement des conditions sanitaires en mettant en place une stratégie "Zéro Covid".
En effet, la Chine quasiment coupée du monde depuis fin 2019 lors de l’apparition du virus à Wuhan est actuellement "en mode guerrier". A moins d’un mois des olympiades, le CIO appelle "tous les participants aux Jeux" à "faire preuve d'une extrême vigilance", en suivant "dès maintenant" les consignes anti-Covid regroupées dans les manuels, qui recommandent tout particulièrement de limiter "au strict minimum" les interactions physiques. Thomas Bach, responsable de l’organisation ajoute : "nous devons tout faire pour que les athlètes ne soient pas privés de leur rêve olympique quelques jours avant leur départ".
Ce sont, effectivement, pas moins de 3000 athlètes et personnels de soutien qui sont attendus le 4 février prochain et qui doivent absolument être isolés de la population locale grâce à la bulle fermée mise en place par les autorités chinoises et le comité d’organisation des jeux. Les spectateurs qui seront limités aux résidents chinois n’entreront pas dans la bulle et les sportifs, volontaires, cuisiniers…chinois n’en sortiront, pour la plupart, qu’à la fin des JO, le 20 février.
Zhao Weidong, responsable de la communication du comité d'organisation, déclare "A l'intérieur de la boucle fermée, nous allons mettre en place des mesures sanitaires très strictes, dont des tests quotidiens de dépistage du Covid, pour s'assurer que les cas de contamination sont rapidement détectés". Il ajoute "Nous recommandons aussi fortement de recevoir une dose de rappel" car sans un schéma vaccinal complet, les étrangers seront soumis à une quarantaine de 21 jours.
Mais les athlètes sont inquiets, surtout après la récente vague de contamination en cascade sur le circuit de ski alpin féminin, pourtant un sport en plein air. Certains se plaignent même comme c’est le cas du français slalomeur Clément Noël qui déclare "On n'arrive pas à tenir les bulles sanitaires, on croise plein de gens, nos hôtels sont aussi ouverts aux touristes, ça manque de cohérence. Un respect plus strict des bulles me paraîtrait plus judicieux". La tension monte et la peur d’être contaminé et de devoir renoncer à ces olympiades inquiètent de plus en plus "Il y a tellement de cas de Covid-19 qu'on a peur que ça nous tombe dessus à un moment donné, même si on fait hyper gaffe" mais pas question d’abandonné.
En effet, le zéro risque n’existe malheureusement pas, malgré toutes les précautions drastiques mise en place à savoir rappel de vaccin recommandé, dépistage quotidien, port du masque en toutes circonstances…"Il y aura certainement des infections et il est possible qu’un foyer de contamination à petite échelle se déclare", anticipe Huang Chun, le responsable chargé du contrôle la propagation du virus pendant les JO ; mais un plan est bien sûr prévu avec une mise en quarantaine immédiate des personnes testées positives et une évacuation de celles présentant des symptômes. On croise donc les doigts pour que tout se passe pour le mieux et que les JO de Pékin démarrent, comme prévu, le 4 février prochain.