Pourquoi et Comment

Des contraceptifs sont désormais gratuits pour les jeunes femmes de 18 à 25 ans

contraceptifs gratuits pour les 18 - 25 ans

Annoncé en septembre 2021 par le gouvernement, la contraception est depuis le 1e janvier dernier gratuite pour les femmes âgées de 25 ans et moins. Une réforme qui arrive, selon les déclarations du Ministre de la Santé, pour pallier à un "recul" qui touche certaines jeunes femmes, dont "le premier motif c'est le renoncement pour raisons financières". Il ajoute qu’il est, de nos jours, "insupportable que des femmes ne puissent pas se protéger parce que ça leur coûte trop cher". Environ 3 millions de personnes sont concernées et pourront profiter de cette gratuité, ce qui chiffre à 21 millions d’Euros par an.

Ainsi, à partir de maintenant, l’Assurance maladie devra prendre en charge à 100% et en tiers payant tous les frais liés à la contraception chez les jeunes femmes de moins de 26 ans. Une mesure déjà valable, depuis 2013 pour les filles mineures de 15 à 18 ans et depuis 2020 pour celles de moins de 15 ans et qui s’étend, cette année, à une nouvelle tranche d’âge. En effet, la pilule (de 1e et 2e génération), le stérilet, l’implant et autres contraceptifs remboursables sont concernés. Il y a aussi les frais de la consultation annuelle chez un médecin ou une sage-femme et les examens annuels de biologie médicale en vue d’une prescription contraceptive. Sans oublier, les actes de pose, de changement ou de retrait d’un contraceptif et également la pilule du lendemain.

Cette gratuité n’est cependant pas sans conditions. Il y a tout d’abords l’âge qui selon Olivier Véran est "un âge qui correspond, en terme de vie économique, sociale et de revenu" à "davantage d'autonomie". Il y a ensuite la prescription médicale nécessaire pour profiter de ce privilège. Elle doit être faites par un médecin, une sage-femme ou par un centre de planification et d’éducation familiale sauf pour la contraception d'urgence hormonale (pilule du lendemain) disponible en pharmacie sans ordonnance. Pour le reste à savoir pilules contraceptives, implants, dispositifs intra-utérins et diaphragmes le remboursement est sans avance de frais à 100%.

Notez tout de même que les préservatifs masculins et féminins, les crèmes spermicides, les patchs, les anneaux vaginaux et les pilules de 3e et 4e générations ne sont pas concernés par cette nouvelle mesure et ne sont pas du tout remboursables par l’assurance maladie mais parfois par les complémentaires santé. Exception faite pour les préservatifs masculins, "Eden" et "Sortez couverts !", qui sont pris en charge à 60 % mais toujours sur prescription médicale.

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Une bonne mesure saluée par tous et notamment par plusieurs organisations de médecins, ainsi que le Planning familial qui rappelle que d’autres décisions sont attendues pour les femmes de plus de 25 ans. En effet, pourquoi ne pas faire profiter de cette mesure un plus grand nombre de personnes surtout que la méthode a déjà fait ses preuves puisque depuis 2013 et l’instauration de la gratuité de la contraception pour les 15-18 ans, le taux de recours aux interruptions volontaires de grossesse a baissé de 9,5 pour 1000 à 6.

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