Tout savoir avant d’opter pour un implant dentaire

La pose d’implants dentaires est de plus en plus populaire et courante. Selon les chiffres publiés par la société GlobalDate en 2019, le marché mondial serait en pleine expansion. En effet, avec un taux de croissance annuel de prés de 5%, il pourrait atteindre les 5,9 milliards de dollars d’ici 2028. En France, même constat avec prés de 400 000 implants dentaires posés chaque années et un taux de réussite avoisinant les 97%. Les patients sont donc de plus en plus en faveur de cette nouvelle technique de remplacement de dents perdues.

Reste toutefois le problème du prix des implants dentaires qui est un véritable frein pour certains. Il faut, en effet, compter en moyenne entre 1300 et 2500 Euros pour un seul implant. Et ne comptez pas sur votre assurance maladie pour vous le rembourser à moins d’avoir souscrit à une bonne mutuelle dentaire qui propose des forfaits pour ce type d’intervention.

Mais alors avant de vous lancer dans un acte chirurgical et d’y laisser toutes vos économies, il est important de savoir ce qu’est exactement un implant dentaire ? A qui est il destiné ? Comment est il placé ? Quels sont ses avantages mais aussi ses contre-indications ? Et quels sont les risques de rejet ou de complications ?

Qu’est ce que cette technique de remplacement de dent ?

Un implant dentaire est une racine synthétique, généralement en titane qui vient sous forme de tenon que l’on implante dans l’os de la mâchoire pour remplacer une racine naturelle extraite à cause d’un traumatisme ou d’une infection. La pose de ce dispositif n’est donc possible que si la racine de la dent est en mauvaise état et qu’elle est retirée car contrairement à certaines idées reçues, l’implant n’est pas une prothèse dentaire mais simplement le point permettant la pose d’une couronne, d’un bridge-pont ou d’une prothèse. Il n’est donc pas indiqué pour tous.

Les spécialistes recommandent ainsi les implantations dentaires pour les patients souffrants de déchaussement et donc d’une maladie parodontale de la gencive et de l’os ; de fractures de dents touchant la racine, de kystes importants au niveau de la racine ou encore pour les personnes âgées ayant besoin d’un dentier mais qui ont du mal à le garder en bouche.

Notez toutefois que même en faisant partie de l’une de ces catégories de patients, l’implantation dentaire nécessitera d’avoir une bonne masse osseuse.

Pourquoi opter pour un implant dentaire et quels sont ses contre-indications ?

Se faire placer un implant peut avoir un grand nombre d’avantages. Le premier est bien sûr esthétique puisqu’il vous permettra de retrouver votre sourire mais pas que ca. Recourir à l’implantologie peut également régler un problème d’édentement partiel ou complet, de difficultés à parler ou à mastiquer ou encore de douleurs dentaires ou de déplacements des dents. Comparé à un bridge, l’implant à une durée de vie plus longue. Il permet de placer une prothèse mais aussi de stabiliser un appareil dentaire et d’améliorer son confort en bouche même chez les personnes âgées.

Mais attention, les implants dentaires peuvent être contre-indiqués ou ne pas réussir chez les patients souffrants de maladies cardio-vasculaires, d’insuffisance rénale, d’ostéoporose, d’hypertension, d’allergie ou de diabète. Ils ne sont également parfois pas très recommandés chez les gros fumeurs, les femmes enceintes, les personnes sous chimiothérapie ou encore pour celles dont la qualité des os n’est pas suffisante. Sachez toutefois que dans ce dernier cas, il est possible de faire une greffe d’os, un comblement des sinus ou encore de placer des implants mieux adaptés.

Comment se fait la pose ? Et par quel professionnel ?

Une fois que vous êtes décidé à poser des implants dentaires, l’idéal est de consulter un chirurgien-dentiste ou un stomatologiste spécialisé. Cet acte chirurgical, certes pas très compliqué, nécessite, en effet, une bonne formation et une bonne expérience pratique pour un bon diagnostic et une pose réussite.

Le praticien commencera par vous faire une anesthésie locale ; il incisera ensuite la gencive, creusera dans l’os de la mâchoire pour placer l’implant et terminera en faisant deux points de suture. Cela durera quelques minutes ou quelques heures en fonction du nombre d’implants à placer et de leur localisation, du volume de la masse osseuse...

Une fois la chirurgie terminée, il faudra attendre entre 2 et 4 mois avant que la plait ne se cicatrise complètement et que l’os se forme autour de l’implant pour ensuite fixer la dent artificielle. Une prothèse provisoire peut toutefois être placée pour vous aider à manger plus facilement et à garder un beau sourire. Vous noterez donc que pour poser un implant dentaire, plusieurs étapes seront nécessaires, notamment pour les patients nécessitant une greffe osseuse. Vous allez donc devoir vous armer de patience !

Attention aux risques de rejet...

Malgré un taux de réussite de 97% des implants dentaires et donc des risques de rejet assez rare, cela peut quand même arriver.

C’est notamment le cas lorsque une dent est mal soignée, qu’un os est trop chauffé au moment de creuser l’emplacement de l’implant, que celui-ci soit posé devant un nerf, une veine ou une artère ou encore que les dents soient mal entretenues après l’opération. Cela peut ainsi engendrer des douleurs lancinantes, un implant qui bouge et qui n’adhère pas à l’os et parfois même une perte de la sensibilité au niveau du visage.

Mais attention d’autres facteurs comme le tabac, l’alcool, les carences en vitamines, un diabète non contrôlé, une mauvaise hygiène de vie et buccodentaire...peuvent également entrainer le rejet d’un implant dentaire.