20 Décembre 2021
Selon les statistiques, il y aurait 10 millions de ronfleurs réguliers en France, soit entre 40 et 50% des adultes, des hommes pour la plupart. Mais les femmes aussi souffrent de ce problème, peut-être pas les plus jeunes mais avec l’âge, la prise de poids, la consommation d’alcool et de tabac, ce phénomène qui varie d’une personne à une autre, s’accentue. En effet, il y a plusieurs types de ronfleurs. Ceux qui ronflent occasionnellement ou régulièrement, ceux qui ronflent doucement ou très fort, ceux chez qui cette nuisance est sans conséquences et d’autres chez qui elle peut être les prémices d’un trouble respiratoire plus important comme l’apnée du sommeil.
Heureusement, il est possible de guérir des ronflements ; bien sûr en traitant une par une toutes ses causes, en se faisant aider par un médecin spécialiste. Alors si les ronflements gênent la qualité de votre sommeil, que vous êtes fatigué au réveil et que vous somnolez toute la journée ; si vous souffrez de maux de tête, que vous êtes irritable ; si vous constatez des troubles de la mémoire et de la concentration ou encore une baisse de la libido ; si vos ronflements entrainent des problèmes relationnels avec votre conjoint, n’hésitez pas à consulter, des solutions simples existent pour résoudre le problème.
Quel est donc ce phénomène appelé également la ronchopathie ? Quelles sont ses causes ? Pourquoi certaines personnes ronflent et d’autres pas ? Comment résoudre ce problème avec des médicaments ou des remèdes naturels ?
Nous sommes tous curieux de savoir d’où viennent ces bruits parfois bizarres que nous faisons en dormant. L’explication est assez simple. Lorsque l’on dort, tous les muscles et les tissus de notre corps se relâchent et notamment ceux de la bouche et du pharynx qui font que le conduit laissant passer l’air rétrécis. Lors de l’inspiration, l’air en asseyant de passer est alors obligé de forcer le passage ce qui créer des vibrations et donc le bruit des ronflements.
Plus le flux respiratoire est rapide plus les ronflements sont forts et peuvent monter en décibels. Certains atteignent même 100 db soit le niveau sonore d’un camion mais en règle générale, la moyenne est à 60 db, comme lors d’une conversation. Mais dans tous les cas, il est difficile pour l’entourage du ronfleur de supporter ces bruits qui à la longue deviennent invivables entrainant des difficultés à trouver le sommeil ou à se rendormir, des nuits saccadées et parfois mêmes des insomnies chroniques.
Par contre pour le ronfleur, la plupart du temps les ronflements n’ont pas de conséquences sur sa santé. Certains ne sont même pas réveillés par le bruit. Mais malheureusement pour d’autres, cela cache un problème plus grave qui est l’apnée du sommeil. C’est un trouble respiratoire qui empêche l’air de rentrer dans les poumons et donc qui fait que la personne arrête de respirer pendant plusieurs secondes et plusieurs fois dans la nuit provoquant, à long terme, une mauvaise oxygénation du corps et parfois de l'hypertension artérielle, des troubles cardiaques et même des risques d'infarctus.
Il est connu, certaine personne ronfle et d’autre non. Mais alors comment cela s’explique ? En effet, plusieurs facteurs peuvent faire que l’on soit un petit ou un gros ronfleur ou encore que l’on se mette à ronfler du jour au lendemain. Il y a tout d’abords, le sexe. Les hommes sont plus sujets à ce problème que les femmes. Il y a aussi l’âge, plus on prend des années plus on a des chances de faire des bruits bizarres en dormant. Ceux qui ont tendance à dormir sur le dos peuvent aussi être des ronfleurs. C’est également le cas lorsque l’on souffre d’une obstruction nasale liée à une déviation de la cloison nasale, à de l’allergie, à un rhume, une sinusite chronique ou encore à des amygdales volumineuses (ce qui est souvent le cas chez les enfants).
Mais ce n’est pas tout, les personnes en surpoids sont les cibles idéales pour le ronflement. L’obésité est même considérée comme la principale cause de ce problème. Une étude publiée dans la Revue des Maladies Respiratoires, en janvier 2017, a montré qu'un tour de cou supérieur à 43 cm augmente le risque de ronflement à cause de la graisse qui s’installe sur les tissus et qui réduit le diamètre des voies respiratoires provoquant les ronflements.
Ils seront aussi aggravés par la consommation de certains médicaments comme les somnifères, les tranquillisants ou les antihistaminiques mais surtout par la consommation d’alcool qui relâche les muscles et de tabac qui favorise l’irritation et l’inflammation des voies respiratoires. Selon certaines études plus récentes, les ronflements peuvent aussi être accentués par l’utilisation excessive des écrans et notamment des Smartphones.
A LIRE : Omicron : le nouveau variant de COVID-19 sème la pagaillePour les ronfleurs occasionnels, il suffit d’un changement de position pour arrêter tout bruit et finir sa nuit tranquillement. Mais pour les autres, il faudra un peu plus d’efforts. Il est alors conseillé d’éviter de dormir sur le dos et de boire de l’alcool dans la soirée. Il faut également diminuer ou carrément arrêter de fumer, bien soigner ses allergies et ses infections ORL en se nettoyant le nez régulièrement avec de l’eau de mer ou du sérum physiologique et aussi humidifier sa chambre à coucher si besoin. On trouve également dans le commerce des oreillers anti-ronflement, qui gardent le cou droit pour bien dormir. Cela peut être une solution.
Mais notre recommandation la plus importante est de perdre du poids si cela est la cause de vos ronflements. Vous devez manger équilibré, boire beaucoup d’eau et aussi pratiquer une activité sportive ou au moins de la marche. Vous pouvez aussi prendre des produits anti-ronflement vendus en pharmacie ou encore essayer des remèdes naturels comme les infusions de gingembre ou de fenugrec, l’huile essentielle de menthe poivrée à pulvériser dans le nez pour ouvrir les voies respiratoires ou encore des cataplasmes d’argile pour décongestionner les sinus…
Les médecins proposent, dans certains cas, des opérations chirurgicales au laser mais leur efficacité est malheureusement contestée car non prouvée scientifiquement.